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Ministère des Infrastructures: l'esprit constructif d'Altero Matteoli

Sous la houlette d’Altero Matteoli, le ministère des Infrastructures et des Transports poursuit sa révolution idéologique. D’une situation de paralysie presque totale depuis les années 1970, cette administration est passée à l’ère du financement de projet, une formule qui permet d’accélérer les mises en chantier en associant le secteur privé aux grands travaux dont le pays a besoin. Cette mue, commencée en 2001, a débloqué des dossiers en souffrance (Autoroute Tyrrhénienne, Autoroute Pedemontana, etc.) et ouvre la porte à des réalisations grandioses, tel que le pont sur le détroit de Messine. Parallèlement, la grande vitesse ferroviaire se généralise. L’optimisme est de mise pour l’Exposition Universelle de Milan, en 2015 : les chantiers programmés avancent à bon rythme. Rencontre avec un ministre particulièrement constructif, qui siège également au Sénat italien.

Question: Le secteur des travaux publics se trouve en pleine effervescence aujourd’hui, après des années d’inertie. Comment expliquer ce changement spectaculaire en cette période de crise économique?

Réponse: Nous avons réussi à supprimer les obstacles qui empêchaient les mises en chantier. La situation imposait une réaction énergique. Dans les années 1970, l’Italie occupait le deuxième rang en Europe en termes d’infrastructures, il s’agissait d’un pays qui disposait des équipements nécessaires à ca croissance. En l’an 2000, nous avions reculé jusqu’au 19e rang. La présence des écologistes dans certaines collectivités locales et le désastre de Tchernobyl expliquent certains blocages. Une loi-cadre proposée par Silvio Berlusconi en 2001 a rouvert la porte aux grands chantiers autoroutiers et en 2008, l’introduction du financement de projet a donné une nouveau souffre aux travaux publics. Un exemple: le plus gros train d’investissements approuvé à ce jour par le Conseil interministériel de Programmation économique se chiffre à 27 milliards d’euros, mais le ministère ne doit apporter que 2,8 milliards de ce montant.

Q.: Le projet de pont entre Sicile et continent avance-t-il à la vitesse souhaitable ?

R. : Il est important de souligner que tout le projet sera financé par le secteur privé, il ne coûtera rien à l’Etat. Les travaux préliminaires ont démarré. Il est prévu que la mise en chantier de l’ouvrage à proprement parler démarre en 2012, au plus tard en 2013. Il s’agira d’une prouesse d’ingénierie comparable aux digues amovibles du Projet MOSE, qui protégeront Venise. Ces deux dossiers illustrent la maîtrise technique et le savoir-faire italiens. Le jeu politique absorbe malheureusement plus d’énergie que nous n’aimerions lui en consacrer. Des réticences sont apparues que nous nous employons à désamorcer. Le gouvernement cherche également à réduire au minimum toutes les procédures administratives : la bureaucratie ralentit encore trop l’action du gouvernement et freine l’essor des entreprises privées.

Q.: La compagnie aérienne nationale Alitalia sort d’une zone de fortes turbulences. Quel est son avenir?

R. : Cette société se trouve en plein redressement. Elle fonctionne parfaitement et nous sommes parvenus à conserver son caractère de compagnie aérienne italienne. Elle devrait bientôt renouer avec les bénéfices. Nous avons regagné la confiance perdue sur tout le dossier du transport aérien. L’action du gouvernement a permis de sauver 15 000 postes de travail. Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus.