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Briciole di pane

Le génie civil de l'Italie

Roma, 27 gennaio 2011 -  Les grands chantiers sont de retour en Italie. La complexité du jeu politique transalpin avait rendu pratiquement impossible tout accord entre les collectivités locales, la société civile et le gouvernement. Dans les faits, un moratoire non déclaré empêchait tout projet d’envergure depuis plusieurs décennies. Cette situation a pris fin grâce à une loi-cadre votée en 2001 et aujourd’hui, le pays a recommencé à construire les infrastructures dont il a tant besoin.

« Le gouvernement a par ailleurs organisé en 2008 une table ronde avec le secteur privé, une rencontre qui a donné une nouvelle impulsion au financement de projet. Les entreprises appuient désormais l’effort d’équipement de l’Etat, ce qui limite le déficit budgétaire et permet d’accélérer les mises en chantier », se réjouit Altero Matteoli, ministre des Infrastructures et des Transports.

La liste des ouvrages en construction ou programmés apparaît d’autant plus impressionnante qu’elle succède à une période de vide : système MOSE de vannes mobiles, qui protègera Venise des fortes marées, nouvelles lignes de métro pour Milan et Rome, lignes ferroviaires à grande vitesse de Naples à Milan et de Turin à Venise, avec un prolongement international vers Lyon, pont sur le détroit de Messine, entre Sicile et continent, un véritable monument au savoirfaire des ingénieurs italiens, développement de l’intermodalité rail-mer dans les ports du Mezzogiorno, dans le cadre du Programme opérationnel national 2007-2013…

Les projets routiers ne sont pas en reste. La société ANAS S.p.A., entreprise publique chargée de la construction et de l’entretien du réseau, a mis en service depuis 2001 1628 kilomètres de routes nationales et 369 kilomètres d’autoroutes, soit 5 fois plus qu’au cours des 25 années précédentes ! «

L’essentiel du réseau autoroutier a été construit entre les années 1950 et 1970, principalement en régime de concession. En 1975, nous disposions des autoroutes les plus étendues d’Europe, juste derrière l’Allemagne. A cause d’une loi de 1975, heureusement modifiée en 2001, les travaux se sont pratiquement arrêtés pendant plus de 20 ans et nous avons hérité d’un réseau vieillissant qui n’a pas été en mesure d’absorber l’augmentation du parc automobile.

"La compétitivité du pays s’en ressent, mais nous avons commencé à inverser cette tendance », explique Pietro Ciucci, président d’ANAS S.p.A., qui souligne que la relance actuelle des investissements facilite la sortie de crise. Depuis 2007, 10 milliards d’euros ont été injecté dans des chantiers routiers. Au cours des deux dernières années, 134 projets ont été approuvés pour une valeur totale de 17,8 milliards. 30 appels d’offres d’un montant total de 3 milliards sont en marche. La remise à niveau de l’autoroute Salerne-Reggio de Calabre constitue l’un des chantiers les plus emblématiques de ce renouveau des infrastructures.

«Il s’agit de détruire la voie rapide actuelle, qui n’est pas aux normes, et d’installer à sa place une autoroute moderne, mais sans jamais interrompre totalement la circulation. Au départ de Salerne, nous allons ouvrir 3 voies dans chaque sens sur les premiers 50 kilomètres, sans compter les bandes d’arrêt d’urgence. Sur une longueur totale de 440 kilomètres, 210 sont déjà prêts et 170 se trouvent en chantier. Nous sommes en train de boucler le financement des 60 kilomètres restants », ajoute Pietro Ciucci, qui annonce pour 2016 la fin des travaux.

Le 18 décembre, ANAS S.p.A. ouvre par ailleurs un nouveau pont sur le Pô à la circulation, entre Plaisance et Lodi, un projet d’une grande complexité en raison des travaux hydrauliques connexes et qui a coûté 70 millions d’euros. Près de Milan, sur les communes de Monza et Cinisello Balsamo, la société creuse en milieu urbain une voie semi-souterraine de 1,8 kilomètre qu’une passerelle permet aux piétons et cyclistes de franchir. « La passerelle est terminée. Nous avons apporté un soin particulier à l’esthétique de cette structure. La route quant à elle sera finie en 2013. Nous essayons d’obtenir l’autorisation de travailler 7 jours sur 7 pour raccourcir le délai de quelques mois », conclut Pietro Ciucci.

En Sicile, ANAS S.p.A. investit 2 milliards et entre les Marches et l’Ombrie, le projet du « Quadrilatère » va simplifier la circulation autoroutière sur quatre axes dans une région montagneuse: autoroute Pedemontana delle Marche (300 millions d’euros) et routes nationales 77 (1,1 milliard), 318 et 76 (485 millions pour les deux).

En Lombardie, les autoroutes BreBeMi et Pedemontana et le Périphérique Est de Milan vont également révolutionner le transport routier. L’Exposition Universelle de Milan, qui se déroulera en 2015, présentera au monde une Italie qui repart de l’avant.

  Les Echos, l'intervista al Ministro delle Infrastrutture e Trasporti

  Dossier del quotidiano Les Echos